I. Déclaration d¡¯Henry Deutschmeister à « Arts »
(Jean-Pierre Jeancolas, « Histoire du cinéma français, Paris, Nathan, 1995, p.76)
1) Tous les producteurs se réjouissent du succès des jeunes de cette Vague, parce qu¡¯ils ont libéré de ses chaînes.
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2) Ils l¡¯ont libéré de l¡¯équipe technique minima imposée par les syndicats.
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3) Ils l¡¯ont libéré des difficultés administratives et financières pour tourner dans les rues, dans de vraies maisons,
de vraies chambres, dans des décors naturels.
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4) Ils l¡¯ont libéré des multiples censures qui ont une conception curieuse de l¡¯art, de la morale, de la vie, de
l¡¯influence sur la jeunesse, du prestige d¡¯une nation, etc.
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5) Ils l¡¯ont libéré des exigences abusives des « anciens » pour entreprendre un film.
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6) Ils ont aussi libéré le cinéma du cultes des vedettes, et de la qualité technique.
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II. Thèses de François Truffaut publiées dans le numéro du 15 mai 1957 à « Arts »
(Michel Marie, « La Nouvelle vague », Paris, Nathan, 1997, pp. 37-38)
1) L¡¯argument du contrôle des sujets de film, invoqué par les cinéastes, n¡¯est qu¡¯un prétexte pour justifier
leur lâcheté.
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2) La crise du cinéma n¡¯est qu¡¯une crise du courage, dont de la virilité.
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3) On peut faire un excellent film avec un budget très faible, de l¡¯ordre de cinq millions de centimes en 1957.
1957³âÀ» ±âÁØÀ¸·Î 5¸¸ ÇÁ¶û Á¤µµÀÇ ¾ÆÁÖ ÀûÀº ¿¹»êÀ¸·Îµµ ÈǸ¢ÇÑ ¿µÈ¸¦ Á¦ÀÛÇÒ ¼ö ÀÖ´Ù.
4) Il n¡¯y a pas de mauvais films, il y seulement des réalisateurs médiocres.
ÇüÆí¾ø´Â ¿µÈ°¡ ÀÖ´Â °ÍÀÌ ¾Æ´Ï¶ó º¸Àß °Í ¾ø´Â Á¦ÀÛÀÚ°¡ ÀÖÀ» »ÓÀÌ´Ù.
5) Les films de demain seront tournés par des aventuriers.
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III. Définition de Jean-Pierre Melville, producteur du Silence de la mer (1947) qui s¡¯est proclamé lui-même inventeur
de la Nouvelle Vague : « Cinéma 60 », n¡Æ 46 ; 1960.
« Un système de production artisanale, en décors naturels, sans vedettes ; sans équipe minimum, avec une
pellicule ultra rapide, sans à-valoir de distributeur, sans autorisation ni servitude d¡¯aucune sorte. »
´©º§ ¹Ù±×ÀÇ ¿µÈ´Â Àΰø ¼¼Æ®°¡ ¾Æ´Ñ ÀÚ¿¬ÀûÀÎ ¹è°æÇÏ¿¡¼ Ưº°ÇÑ ½ºÅ¸ÀÇ Ã⿬¾øÀÌ ÃÖ¼ÒÇÑÀ¸·Î ¿ä±¸µÇ´Â Á¦ÀÛÆÀ¿¡ ±¸¾Ö¹ÞÁö ¾Ê°í °í°¨µµ Çʸ§À¸·Î ÃÔ¿µÇÏ´Â ¹Ù, Á¦ÀÛÀÚµéÀº ¿µÈ¹è±ÞÀڵ鿡°Ô ´ëÇÑ ¼±ºÒ Áö±Þµµ ¾øÀÌ ±× ¾î¶² Àΰ¡³ª ±ÔÁ¦µµ °ÅºÎÇÑ´Ù.
IV. Esthétique de la Nouvelle Vague (Michel Marie, « La Nouvelle vague », Paris, Nathan, 1997)
1) L¡¯auteur réalisateur est également le scénariste du film.
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2) Il n¡¯utilise pas de découpage strict pré-établi et une large place est laissée à l¡¯improvisation dans la conception
des séquences, le dialogue, le jeu des acteurs.
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3) Il privilégie pour le tournage les décors naturels et exclut le recours aux décors reconstitués en studio.
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4) Il utilise une équipe « légère » de quelques personnes.
ÃÖ¼ÒÇÑÀÇ ÀοøÀ¸·Î Á¦ÀÛÆÀÀ» ±¸¼ºÇÑ´Ù.
5) Il opte pour le « son direct » enregistré au moment du tournage plutôt que pour la postsynchronisation.
»çÈÄ ³ìÀ½º¸´Ù´Â ¿µÈ ÃÔ¿µ½Ã ÇöÀå¿¡¼ µ¿½Ã³ìÀ½À» ¼±È£ÇÑ´Ù.
6) Il s¡¯efforce de ne pas utiliser des éclairages additionnels trop pesants, donc choisit avec son chef opérateur une
pellicule très sensible.
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7) Il utilise des non-professionnels pour interpréter les personnages.
ºñÀü¹® ¹è¿ìµéÀ» ±â¿ëÇÑ´Ù.
8) S¡¯il a recours malgré tout à des professionnels, il opte pour des nouveaux acteurs qu¡¯il dirige de manière plus
libre.
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* ÀÌ°æÀÇ´Ô¿¡ ÀÇÇؼ °Ô½Ã¹° À̵¿µÇ¾ú½À´Ï´Ù (2017-05-18 20:40)
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