24 2 1
  
Name  
   ÀÌ°æÀÇ 
Homepage  
   http://www.moliere.pe.kr
Subject  
   Áß¼¼ÀÇ ¼ö³­±Ø : La Passion
   C'est que des prédicateurs populaires, les moines dominicains et surtout franciscains, ont favorisé la représentation de la Passion du Christ dans la langue du peuple. Ils ont bien compris que pour un public laïc la violence du spectacle pouvait susciter une émotion religieuse puissante, quoique peut-être fruste. Il s'est fait ainsi une transition entre latin et français.

   ´ëÁßÀ» »ó´ë·Î ¼³±³ÇÏ´Â µµ¹Ì´ÏÅ© ±³´ÜÀ̳ª ƯÈ÷ ÇÁ¶õü½ºÄÚ ±³´ÜÀÇ ¼ºÁ÷ÀÚµéÀÌ ¹ÎÁßµéÀÇ ¾ð¾î¸¦ »ç¿ëÇÏ¿© ¿¹¼ö ±×¸®½ºµµÀÇ ¼ö³­À» ¿¬±ØÀ¸·Î °ø¿¬ÇÏ¿´´Ù. ÀÌµé ¼ºÁ÷ÀÚµéÀº ºñ·Ï °ÅÄ¥Áö¸¸ ÀÜȤÇÑ Àå¸éÀÌ ±âµ¶±³ ½Å¾ÓÀ» °®°í ÀÖÁö ¾ÊÀº °ü°´¿¡°Ôµµ °­·ÄÇÑ Á¾±³½ÉÀ» ºÒ·¯ÀÏÀ¸Å²´Ù´Â Á¡À» ¾Ë°í ÀÖ¾ú´Ù. ÀÌÁ¦ ¼ö³­±ØÀÇ ¾ð¾î´Â ¶óƾ¾î¿¡¼­ ÇÁ¶û½º¾î·Î ¹Ù²î°Ô µÈ´Ù.

   En latin, la Passion du Christ a été mis en scène au Mont-Cassin au XIIe siècle, puis deux jeux latins de la
Passion sont conservés dans le manuscrit des Carmina burana (de l'abbaye de Benediktbeuren, d'où burana, en Bavière), mais tous deux remontent au XIIe siècle, et à cette date, la France connaissait sans doute déjà des Passions intégrales en langue vulgaire. D'ailleurs des Passions latines évoquées à l'instant comportent des lamentations de
Notre-Dame dans le parler du pays. Cet usage du bilinguisme est familier à la poésie médiévale. Il s'est produit aussi dans l'autre sens : les pièces françaises postérieures comportent presque toutes de courtes répliques ou des
chants en latin. Le théâtre tout latin se prolongera. Mais ces oeuvres en deux langues marquent le début d'un
théâtre en français.

   ¶óƾ¾î¸¦ »ç¿ëÇÑ ±×¸®½ºµµÀÇ ¼ö³­±ØÀº 12¼¼±â¿¡ Mont-Cassin ¿¡¼­ °ø¿¬µÇ¾ú°í ¿ª½Ã ¿¹¼öÀÇ ¼ö³­À» º¸¿©ÁÖ´Â µÎ ÆíÀÇ ¶óƾ¾î ¿¬±Ø ÀÚ·á°¡ µ¶ÀÏ ¹ÙÀÌ¿¡¸¥ Áö¹æÀÇ º£³×µñÆ® ¼öµµ¿øÀÇ ¼ö»çº»¿¡ ³²¾ÆÀÖ´Ù. ±×·¯³ª ÀÌ µÎ ÀÛÇ°ÀÇ °ø¿¬Àº ¸ðµÎ 13¼¼±â¿¡ ÀÌ·ç¾îÁø °ÍÀ¸·Î ÀÌ ½Ã±â¿¡ ÇÁ¶û½º¿¡¼­´Â ¹ú½á ´ëÁßµéÀÇ »ç¿ëÇÏ´Â ·Î¸Á¾î¸¦ »ç¿ëÇÑ ¼ö³­±Ø °ø¿¬ÀÌ ½ÃÀ۵Ǿú´Ù. À§¿¡¼­ ¾ð±ÞÇÑ µÎ ÆíÀÇ ¶óƾ¾î ¼ö³­±ØÀº ±×·³¿¡µµ ºÒ±¸ÇÏ°í ºñź¿¡ Àá±ä ¼º¸ð ¸¶¸®¾ÆÀÇ ´ë»ç¸¦ ±× Áö¹æÀÇ ¾ð¾î·Î ó¸®ÇÏ¿´´Ù. ÀÌó·³ ¶óƾ¾î¿Í ¹ÎÁßÀÇ ¾ð¾î¸¦ ÇÔ²² »ç¿ëÇÏ´Â °ÍÀº Áß¼¼¿¡ ¾²¿©Áø ½Ã¿¡¼­ ÈçÇÑ ÀÏÀ̾ú´Ù. ¼ö³­±Ø¿¡¼­ ¹ÎÁß ¾ð¾î°¡ ¶óƾ¾î¸¦ ´ëüÇÏ´Â °æÇâ°ú´Â ¹Ý´ë·Î ÀÌÈÄ ¾²¿©Áø ÇÁ¶û½º ¼ö³­±Ø¿¡¼­´Â ªÀº ´ë´äÀ̳ª ³ë·¡ÇÏ´Â ºÎºÐ¿¡ ÁÖ·Î ¶óƾ¾î°¡ »ç¿ëµÇ¾ú´Ù. ÀüºÎ ¶óƾ¾î¸¦ »ç¿ëÇÏ´Â ¼ö³­±Øµµ °è¼Ó °ø¿¬µÇ¾ú´Ù. ±×·¯³ª ¶óƾ¾î¿Í ´ëÁß ¾ð¾î¸¦ º´ÇàÇÏ´Â ÀÌ°°Àº ÀÛÇ°µéÀº ÀüÀûÀ¸·Î ÇÁ¶û½º¾î¸¦ »ç¿ëÇÏ´Â ¿¬±ØÀÇ ½ÃÀÛÀ» ¿¹°íÇÏ´Â °ÍÀÌ´Ù.

   Ainsi, le théâtre est né de l'Eglise, dans la langue de l'Eglise d'abord en latin, puis en langue vulgaire. Au fond,
comme la religion invite les hommes à imiter Jésus, le théâtre a trouvé là un statut qui le légitimait. En même
temps, cette pratique renouait avec la tradition grecque où les représentations avaient des implications religieuses. En cela, ce théâtre s'installe s'emblée, pour la France, dans le monde des croyances.

   ÀÌó·³ ±³È¸¿¡¼­ ½ÃÀÛµÈ Áß¼¼ÀÇ ¿¬±ØÀº ¿ì¼± ±³È¸ÀÇ ¾ð¾îÀÎ ¶óƾ¾î°¡ »ç¿ëµÇ´Ù°¡ ¹ÎÁßÀÇ ¼Ó¾î·Î ´ëüµÈ´Ù. ±âµ¶±³ ½Å¾ÓÀÌ ½ÅÀÚµé·Î ÇÏ¿©±Ý ¿¹¼ö ±×¸®½ºµµ¸¦ º»¹ÞÀ¸¶ó°í ¼³±³ÇÏ´Â °Íó·³ ¿¬±Øµµ Á¾±³±ØÀÇ °ø¿¬À» ÅëÇÏ¿© ½º½º·ÎÀÇ Á¤´ç¼ºÀ» È®º¸ÇÑ´Ù. Áß¼¼ ¿¬±ØÀÇ Á¾±³¼ºÀº Á¾±³ÀûÀÎ ³»¿ëÀ» ÇÔÃàÇÏ°í ÀÖ¾ú´ø °í´ë ±×¸®½º ¿¬±ØÀÇ ÀüÅë°úµµ ÀÏ¸Æ »óÅëÇÑ´Ù°í º¼ ¼ö ÀÖ´Ù. ¹Ù·Î ±×·± Á¡¿¡¼­ ¼ö³­±ØÀº ÇÁ¶û½º¸¦ ºñ·ÔÇÑ ±âµ¶±³ ½Å¾ÓÀÌ ½ÇõµÇ´Â ±¹°¡¿¡¼­ Á¤ÂøµÇ±â ½ÃÀÛÇÑ´Ù.

Voir Jean-Pierre Bordier, Le théâtre en France des origines à nos jours, sous la direction d'Alain Viala, PUF,
      1997, p. 49.


* ÀÌ°æÀÇ´Ô¿¡ ÀÇÇؼ­ °Ô½Ã¹° À̵¿µÇ¾ú½À´Ï´Ù (2006-06-01 15:16)
* ÀÌ°æÀÇ´Ô¿¡ ÀÇÇؼ­ °Ô½Ã¹° À̵¿µÇ¾ú½À´Ï´Ù (2006-06-27 07:37)
* ÀÌ°æÀÇ´Ô¿¡ ÀÇÇؼ­ °Ô½Ã¹° À̵¿µÇ¾ú½À´Ï´Ù (2012-02-02 13:30)


Name Memo Password  
        


Prev
   Áß¼¼ÀÇ ¼Ò±Ø : La Farce

ÀÌ°æÀÇ
Next
   Áß¼¼ ¿¬±ØÀÇ Çö½Ç : Réalités du théâtre médiéval

ÀÌ°æÀÇ


Copyright 1999-2024 Zeroboard / skin by Ensha